Dans une circulaire datée du 23 juillet, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique a détaillé les modalités de l'état d'urgence sécuritaire, décrété pour une période d'un mois à partir du 27 juillet. Cette mesure concerne 14 communes des départements de l’Ouest et de l’Artibonite, sévèrement affectées par l'activité des gangs.
Une cellule Anti-Gang a été mise en place dans les juridictions de La Croix-des-Bouquets, des Gonaïves et de Port-au-Prince, composée d'officiers du parquet, d'agents de la police judiciaire et d'autorités locales, habilitée à effectuer des perquisitions de jour comme de nuit.
Les nouvelles dispositions incluent également l'augmentation de la durée de garde à vue des suspects et la possibilité d'éloigner les repris de justice et les non-résidents des communes concernées. Les permis de port d’armes à feu sont suspendus, les véhicules non immatriculés peuvent être saisis, et les feux d'artifice ainsi que les publications et réunions jugées subversives sont interdits.
Les commissaires du gouvernement des tribunaux concernés peuvent réquisitionner les biens nécessaires aux forces de l'ordre, tandis que les grévistes du secteur judiciaire sont appelés à cesser leur mouvement d'arrêt de travail pour soutenir l'application de ces mesures.
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