Dans un document signé par Rodolphe Jaar, ainsi que son avocat, l’accusé reconnait les faits qui lui sont reprochés par la justice américaine, dans le cadre de l’assassinat du président Moïse. Il admet avoir « fourni un soutien matériel et des ressources, en particulier du personnel (y compris lui-même), des fonds, du matériel et des services, en sachant et en ayant l’intention que le soutien matériel et les ressources seraient utilisés pour préparer et exécuter la destitution du Président haïtien Jovenel Moise par enlèvement et/ou assassinat (l'”opération”) ».
Rodolphe Jaar a admis face à l’assistant du procureur qu’il a donné, en partie, les ressources financières nécessaires pour acquérir des armes afin de faciliter l’exécution de l’opération. Il reconnait avoir, également, apporté un soutien logistique comme de la nourriture, un logement et d’autres nécessités à divers co-conspirateurs. Il a reconnu avoir fourni de l’argent pour corrompre certains fonctionnaires haïtiens qui étaient responsables de la sécurité du Président Moïse afin que les mercenaires puissent avoir accès au président Moïse au cours de l’opération.
Rodolphe a reconnu sa culpabilité dans le fait d’avoir assisté à plusieurs réunions avec des co-conspirateurs pour discuter de l’opération. Lors de ces réunions, il a rencontré Antonio Intriago (qui s’était rendu en Haïti depuis le district sud de la Floride), James Solages, Joseph Joël John, Joseph Vincent, German Rivera et d’autres.
Le 6 juillet 2021, la nuit précédant l’opération, alors que de nombreux co-conspirateurs de JAAR, dont James Solages, Joseph Joel John, Joseph Vincent, German Rivera et Mario Antonio Palacios Palacios, se préparaient à l’opération dans une propriété contrôlée par lui, James Solages a dit à JAAR et aux autres personnes présentes, en substance, que l’opération allait aboutir à l’assassinat du président Moise, poursuit le document.
Rodolphe Jaar a aussi signé cette déclaration dans laquelle il assume que le 7 juillet 2021, ses co-conspirateurs sont entrés dans la résidence présidentielle en Haïti avec l’intention et le but de tuer le Président Moïse. Des actes criminels qui ont été calculés pour influencer et affecter la conduite du gouvernement haïtien par l’intimidation et la coercition.
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