Au cours d’une cérémonie officielle, ce jeudi 20 avril, le gouvernement haïtien a procédé au lancement du Projet de renforcement des capacités d’intervention du Ministère des Affaires Sociales et du Travail dans la mise en place du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP).
Lors de la cérémonie officielle, le Premier ministre Ariel Henry s’exprimant en la circonstance a déclaré que son gouvernement compte faire de la lutte contre la traite des personnes l’une de ses priorités. Des mesures coercitives seront adoptées afin d’éradiquer ce problème dans notre pays, a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre des affaires sociales et du Travail Pierre Ricot Odney a souligné, que cette cérémonie s’inscrit dans le cadre des efforts consentis en vue d’éradiquer les inégalités sociales et les violations des droits fondamentaux des victimes de traite de personnes. « Ainsi, je me réjouis d’être l’un des principaux acteurs à placer réellement dans les agendas de l’État, neuf ans après la mise en place du Comité National de Lutte contre la Traite des personnes grâce au projet de renforcement de cette institution0 », a-t-il souligné.
Ensuite, le Chargé d’affaires américain Eric Stromayer a indiqué que la priorité pour les États-Unis est de mettre fin à la traite des personnes en Haïti et partout dans le monde. « Nos deux pays [Haïti, États-Unis] doivent veiller à respecter leur obligation légale en vertu de ces lois qui ont été adoptées pour protéger les victimes de ce fléau », a-t-il souhaité.
Le responsable du Comité National de Lutte contre la Traite des personnes (CNLTP), Me André Ibreus, a, pour sa part, abordé l’origine et la formation de cette institution, instituée par l’arrêté présidentiel en date du 12 août 2015 à la suite de la publication de la Loi du 30 avril 2014.
Me Ibreus a rappelé que le CNLTP a bénéficié, depuis sa création, de l’appui technique de différents partenaires internationaux notamment la fondation Lumos, l’Organisation Internationale du Travail (OIT), Futur Groupe, l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et Better Work Haiti. « Nous avons placé neuf sous-comités dans les différents départements. Nous avons préparé un plan d’action national et quelques plans d’action régionaux. Nous avons réalisé une cartographie des partenaires, des prestataires de service en lien avec la traite des personnes. Le comité a pu mener une étude sur les connaissances, aptitudes et pratiques en lien avec la traite des personnes. La dernière remonte au mois de décembre 2022 et concerne l’évaluation des besoins du secteur de la traite des personnes […] », a fait savoir le responsable.
Le lancement de ce projet a été également l’occasion pour les responsables étatiques d’organiser un atelier de sensibilisation et d’échanges au profit des acteurs étatiques, de la société civile et de partenaires internationaux sur la Traite des Personnes.
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