Dans un rapport publié sur la situation de la presse dans la zone Amérique, la société Interaméricaine de la Presse (SIP) a qualifié Haïti de pays le plus dangereux pour les travailleurs de la presse. Ce texte a été publié lors d’une réunion virtuelle tenue par l’institution le 28 avril dernier.
« Il y a des signes de tragédie pour la démocratie sur le continent américain en raison du non-respect des libertés de la presse et d’expression qui ronge les droits de l’homme, affaiblit les institutions et tue l’espoir d’une vie digne », c’est en ces termes que le président de la Société interaméricaine de presse (SIP), Michael Greenspon, a présenté le paysage dans lequel évolue les journalistes en Amérique.
En effet selon un bilan dressé par l’organisation régionale, 10 journalistes ont été tués, tandis que plusieurs autres ont été soit agressés soit menacés de mort. Haïti à lui seul, sur les dix, compte cinq travailleurs de la presse tués, soit la moitié du nombre total, pour les autres pays on a recensé : un en Colombie, aux États-Unis, au Guatemala, au Honduras et au Paraguay, respectivement.
En Haïti l’insécurité constitue un des principaux défis auxquels sont confrontés les journalistes vivant sur le territoire national, une vingtaine de membres de la presse ont été assassinés, blessés et/ou agressés dans l’exercice de leur fonction en 2022, selon plusieurs organisations de défense de droits humains.
Pour le début de l’année 2023, trois journalistes dont deux à Saint-Marc et un à Carrefour, ont déjà emportés par les balles assassines.
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