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Affaire Jovenel Moïse : Un juge américain critique le retard des procureurs dans le dossier



Aux USA, le juge fédéral José Martínez, en charge de l’affaire relative à l’assassinat du président Jovenel Moïse, a critiqué le retard constaté dans le travail des procureurs devant aboutir au procès, selon un article paru dans le journal américain Miami Herald.


Le juge a exprimé son malaise du fait que les accusés emprisonnés sont contraints de rester emprisonnés sans avoir de procès pendant plus d’un an. « C’est très gênant pour moi », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par le journal floridien.

«Je suis un gars plutôt conservateur, mais je ne crois pas que vous devriez arrêter quelqu’un et le mettre en prison tant que vous ne savez pas ce qui se passe. Je ne veux pas qu’une affaire traîne pendant quelques années pendant que des gens sont en prison. Ça me dérange», a-t-il insisté.


De son côté, la procureure fédérale Monica Castro a fait part au juge de son objectif, en effet elle dit attendre à ce que davantage de personnes impliquées concluent des accords afin d’éviter un long procès couteux à l’Etat américain. Cependant, étant donné qu’«il s’agit d’une affaire très complexe » avec «une grande quantité de découvertes », dans différentes langues et dans trois pays, Mme Castro a déclaré qu’elle ne prévoyait pas de procès cette année.


« Une date pour le procès en 2023 est peu probable », a-t-elle déclaré. Les procureurs, selon elle, estiment qu’ils auront besoin d’au moins quatre mois supplémentaires pour remettre les preuves aux avocats de la défense.


Le juge Martínez, toujours selon Miami Herald, a fixé une autre audience dans deux mois, sans préciser de date. Il a dit qu’il reconnaissait que le retard du procès était dans l’intérêt de la justice et a noté que la complexité de l’affaire nécessitait “une quantité substantielle de préparation”.


Pas moins de 11 personnes sont derrière les barreaux aux États-Unis dans le cadre de l’enquête sur l’exécution de l’ancien président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021. L’une d’entre elles, l’homme d’affaires Rodolphe Jaar, a plaidé coupable en mars dernier pour son rôle dans le complot.


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