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A la Une : Haïti et la crise sociopolitique globale


Troisième adresse à la nation hier soir du premier ministre en trois semaines depuis la hausse des prix du carburant sur le marché local.


A l’occasion le Dr Ariel Henry a réaffirmé que les principaux responsables de la crise actuelle ce sont les chefs de gangs, des politiciens véreux et des hommes d’affaires mafieux.

Le Chef du Gouvernement a demandé aux forces vives de la nation et à la communauté internationale de se ranger derrière son pouvoir pour faire obstacles à ce stratagème visant à déstabiliser le pays.


Alors que le Choléra réapparait sur le sol national et commence déjà à faire des morts en Haïti, le Bureau des avocats internationaux presse les nations unies à tenir ses promesses d’indemnisation envers les victimes de l’épidémie importée dans le pays par les casques bleus en 2010.


Le climat environnemental actuel est très propice à faciliter la propagation du Choléra en Haïti selon le Dr Jean William Pape. Le responsable du centre GHESKYO dit craindre que les haïtiens ne travaillent à rendre l’épidémie endémique dans le pays.


Vagues de réactions après la déclaration du corps diplomatique accrédité en Haïti appelant les protagonistes à observer « une trêve humanitaire immédiate » pour faciliter la distribution du carburant au terminal Varreux pour aider à gérer les urgences de l’heure.


Pour l’ancien consul d’Haïti au canada, l’appel du corps diplomate est hypocrite. Le professeur Auguste D’Méza estime que cet appel des diplomates est une demande de négociation avec les gangs dans le pays.


Crise politique. Plus d’un an après l’assassinat du président Jovenel Moïse. Le pays sombre dans le gouffre institutionnel un peu plus chaque jour. Les acteurs sociopolitiques se révèlent incapables de trouver une issue au conflit.


A propos des pourparlers entre les tenants de la crise, l’étau se resserre autour de la possibilité de trouver un accord global pour la mise en place d’un Haut Conseil de Transition aux côtés du premier ministre Ariel Henry pour conduire le pays vers des élections générales.


Tenant compte de la situation sociopolitique dégradante du pays, le responsable du collectif 4 décembre déclaré et nous citons : une nouvelle occupation étrangère se précise en Haïti. Selon Jean Robert Arguant la communauté internationale sera obligée d’imposer une solution aux haïtiens dans les prochains jours.


Encore des migrants haïtiens illégaux à l’aventure


La Garde Côtière américaine à Porto Rico indique avoir intercepté 88 navires transportant un total de 2 273 migrants, dont 1 705 Dominicains, 444 Haïtiens ainsi que d'autres migrants de nationalités différentes du 1er octobre 2021 au 30 septembre 2022.


"Ces données ont été révélées après que les autorités côtières ont publié un communiqué annonçant le rapatriement de 47 Dominicains. Ces derniers ont été interceptés à bord d’un navire surchargé dans les eaux de Mona Passage, près de Porto Rico, le 1er octobre dernier “.


« Ce navire était largement surchargé et prenait l’eau dans des conditions de mer défavorables », a déclaré le capitaine José E. Diaz, commandant du secteur San Juan de la Garde côtière.


Deux autres hommes, également ressortissants de la République dominicaine, impliqués dans cette affaire font l’objet de poursuites fédérales devant le tribunal de district de Porto Rico pour tentative d’introduction d’étrangers sans papiers aux États-Unis.


Le Canada pour une trêve humanitaire pour débloquer Varreux


La chancelière canadienne Mélanie Joly a affirmérécemment qu’il est urgent de négocier une trêve humanitaire pour mettre fin au blocage du Terminal Varreux par des gangs armés. Le gouvernement canadien dit plancher avec ses alliés sur un régime de sanctions à infliger aux gangs de rue qui sèment la terreur en Haïti, de même qu’à leurs commanditaires.


« Ce qu’il y a de plus urgent : négocier une trêve humanitaire pour mettre fin au blocage du terminal de Varreux, à Cité-Soleil », signale la cheffe de la diplomatie du Canada dans un entretien depuis la capitale péruvienne.


« Ça fait 21 jours que c’est bloqué, que les gens n’ont pas accès à du carburant, n’ont pas accès à l’eau potable. Il y a une résurgence de choléra présentement en Haïti, et la vie des enfants, en particulier, est en danger », regrette-t-elle.


En plus de perturber les activités quotidiennes, l’absence de carburant qui sévit au pays empêche les hôpitaux et ambulances de fonctionner normalement, en plus de forcer les entreprises de traitement et de distribution d’eau à interrompre leurs activités.


Varreux est bloqué peu après la deuxième adresse à la nation du Premier Ministre Ariel Henry annonçant le maintien de la décision d’augmenter les prix des produits pétroliers. Les produits sont certes disponibles mais le Terminal ne peut effectuer d’opérations de chargement.


Préoccupé par la situation de crise du carburant et surtout par les déclarations du chef du regroupement criminel G9 an fanmi et alliés, le gouvernement canadien dit travailler avec ses alliés sur un régime de sanctions à infliger aux gangs haïtiens et à leurs commanditaires. La ministre Mélanie Joly indique que ces sanctions viseraient aussi des personnes qui participent dans la corruption.


« Les sanctions viseraient des personnes qui participent à la corruption et qui sèment la violence. L’impunité a assez duré », soutient la ministre Mélanie Joly.


« On travaille plusieurs pays ensemble, on échange des informations, comme on a fait dans d’autres cas, comme la guerre en Ukraine : on a travaillé avec l’Union européenne et avec les États-Unis. Le but, c’est qu’on soit coordonnés », a-t-elle poursuivi.


Pour contrecarrer les gangs armés, l’Etat haïtien ne cesse de demander de l’aide à la communauté internationale. Le gouvernement a commandé, il y a quelques mois, des blindés et matériels pour la PNH. Deux mois après, la livraison se fait toujours attendre.


Le mercredi 5 octobre, lors d’une interview accordée à Radio Métropole, l’Ambassadeur du Canada en Haïti Sébastien Carrière a expliqué que les blindés et matériels de la Police Nationale d’Haïti seront livrés « dans les prochaines semaines ».


« La compagnie fait face à des difficultés logistiques considérables et importantes. Tout le monde est insatisfait de ce retard », a déclaré le diplomate en interview sur Métropole hier mercredi disant avoir « bon espoir que ça débloque dans les prochaines semaines. »


«Le pays paiera cher cet épisode du « Pays Lock », prévient l'économiste Kesner Pharel

Kesner Pharel, économiste, a passé à la loupe la situation économique actuelle du pays lors de son intervention à la matinale de la Radio Magik 9 du mardi 4 octobre 2022. D'après lui, le pays paiera cher cet épisode du « Pays Lock» qu'il vit actuellement.


Haïti vit actuellement une période de crise socioéconomique sans précédent : rareté du carburant dont l’augmentation des prix par le gouvernement a soulevé des mouvements de protestation pour exiger le départ du premier ministre Ariel Henry. De plus en plus d’institutions et d’entreprises fonctionnent au ralenti, alors que d’autres ferment carrément leurs portes.


Pour l'économiste Kesner Pharel qui analysait la situation économique lord de son passage à la matinale de Magik 9, le pays paiera cher cet épisode de « Pays Lock ». Déjà, selon lui, l'année fiscale 2021-2022 s'est très mal terminée puisque le gouvernement avait déjà prévenu que la croissance économique prévue n'allait pas avoir lieu.


« Le 2 août 2022, le gouvernement avait sorti une lettre de cadrage, un document extrêmement important. Il a annoncé qu’il n’allait pas enregistrer la croissance économique de 0.3% espérée de l’exercice fiscal afin de sortir de la récession économique de trois ans », a rappelé Kesner Pharel.


Selon l'économiste, avec un taux d'inflation de 28,8% déjà prévu par le gouvernement, le pays sera plongé dans une misère avec les nouveaux événements du « Pays Lock ».


« Le gouvernement a prévu que l’inflation aurait atteint 28,8% en septembre. Ce qui est déjà extrêmement élevé dans un pays où 60% et plus de la population est en situation de pauvreté et 25% et plus en situation d’extrême pauvreté. Il y a une troisième variable que nous allons créer qui est la misère, nous allons plonger dans une situation de plus en plus difficile », a-t-il alerté. Par ailleurs, Kesner Pharel a aussi jeté un coup d'œil sur la situation économique internationale aussi, qui connait une augmentation du prix d'intérêt et d'inflation. Sachant que les transferts d'argent vers Haïti, notamment de la part de la diaspora, sont substantiels pour l'économie haïtienne.


« Lorsque les taux d’intérêt et d’inflation augmentent, cela signifie que ceux qui ont l’habitude d’effectuer des transferts d’argent vers Haïti ont moins de possibilité de le faire », a fait comprendre l’économiste.


En plus des évènements actuels, Kesner Pharel essaie aussi de voir au-delà de l'horizon. En effet, l'économiste prévient que la situation économique du pays peut s'empirer ou même exploser, si le pays venait à être touché par une catastrophe naturelle comme un ouragan ou un séisme. Une situation qui n'est pas à écarter, sachant que la saison cyclonique n'est pas encore tout à fait derrière nous.


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