Dans un communiqué, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) informe que pas moins de 33 000 personnes ont abandonné la zone métropolitaine de Port-au-Prince sous la pression des gangs, les déplacés se dirigent en grande partie vers le Grand Sud.
Port-au-Prince, le 22 mars 2024. Selon l’OIM, les attaques et l’insécurité généralisée ont, non seulement provoqué des déplacements à Port-au-Prince mais elles forcent de plus en plus de personnes à fuir la capitale pour se réfugier en province.
Ils prennent le risque de voyager sur des routes contrôlées par les gangs, souligne l’OIM.
L’organisation affirme avoir collecté ses données dans les gares routières les plus fréquentées. Elle dit avoir constaté que plus de 33 333 personnes ont quitté la capitale entre le 8 et le 20 mars dernier.
Elles se sont surtout dirigées vers le Grand Sud qui accueille déjà, rappelle l’OIM, environ 116 000 personnes qui avaient fui la capitale ces derniers mois.
L’OIM souligne que ces villes de province ne disposent pas suffisamment d’infrastructures et que les communautés d’accueil n’ont pas les ressources suffisantes pour faire face à ces déplacements massifs de Port-au-Prince.
Face à la recrudescence de la violence dans la capitale, les autorités ont décrété l’Etat d’urgence sur le département de l’ouest jusqu’au 3 avril. Un couvre-feu de trois jours, déjà renouvelé à plusieurs reprises, est aussi en vigueur.
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